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Sublime psychose

 Rappel de la consigne :

Après le thème enfantin du mois dernier qui ne vous a que modéremment motivées, voici un thème plus dérangeant proposé par... (je ne sais plus, je ne note pas les pseudos mais je devrais)... lors de son inscription.

La consigne est de décrire une maladie mentale (une psychose donc) vue au travers d'une personne qui en souffre. La description devra être poétique, le but n'est pas de créer un texte effrayant ou pathétique (qui inspire de la pitié envers le personnage) mais un texte qui révèle la relation ambiguë entre malade et maladie.

 

Le point de vue interne est conseillé, mais avec un peu d'habileté, un point de vue externe fixé sur le personnage peut très bien fonctionner. Pour les plus adroit(e)s vous pouvez même vous risquer à utiliser le point de vue d'un autre personnage (médecin ou proche du personnage principal).

 

Vous pouvez décrire les symptômes de la maladie, comment elle se manifeste, pas forcément d'où elle vient.

Notes :

     Laady-Choc - 15,75/20

 

L'air était calme, il n'y avait pas un souffle de vent. Le scintillement de la lune pleine perçait à travers les nuages noirs entassés au-dessus de la ville endormie. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire ; la nuit était parfaite – tout était absolument parfait. 

Je fermai la fenêtre d'un coup sec et assuré et me retournai vers Alya qui m'attendait sur le lit. Elle aussi était parfaite, ses longs cheveux noirs encadraient son beau visage allongé aux traits fins, ses yeux espiègles brillaient d'une lueur émeraude, son petit bout de nez retroussé était délicat, ses lèvres pulpeuses d'un rose terne attiraient le regard. Sa peau était lisse, blanche, pure, elle aurait pu étourdir n'importe quel homme tant sa beauté fascinait. Et ce parfum... ce parfum qui en émanait était enivrant, transcendant – il renvoyait une délicieuse odeur de fleurs sauvages, de vanille et de paille. Je pouvais passer des heures à respirer ce mélange aussi étrange que captivant. Cette merveilleuse créature m'appartenait – cela m'emplissait de joie.

- Il est bientôt minuit, murmurai-je.

Mes lèvres avaient à peine bougé, je ne savais pas si je m'adressais à elle ou bien à moi-même. Toutefois quelle importance ? Lorsque je lui parlais, Alya ne me répondait jamais. Sa splendeur rétorquait pour elle.

Pourtant, ces derniers temps, j'avais remarqué que ses joues devenaient creuses, malgré mes efforts pour les maintenir rondes. Que ses yeux, autrefois si pétillants de malice étaient à présent vides d'émotion, que même sa peau si parfaite perdait de son éclat. Seulement, j'avais décidé de ne pas m'attarder sur ces futiles détails.

Je jetai un œil au ciel nocturne, y cherchant du réconfort. Les nuages laissaient entrevoir quelques étoiles et je sus que c'était la déesse Nout* qui me les envoyait ; c'était l'heure.

Je fermai les yeux et me concentra sur Alya, ne pensant qu'à elle, au parfum de sa peau, la beauté de ses yeux, la douceur de ses cheveux. 

Le parfum de sa peau, la beauté de ses yeux, la douceur de ses cheveux. 
Le parfum de sa peau, la beauté de ses yeux, la douceur de ses cheveux. 
Le parfum de sa peau, la beauté de ses yeux, la douceur de ses cheveux. 

Mais comme chaque nuit, une image affreuse survint à mon esprit : ma belle Alya était couchée sur le lit, sa sublime peau maculée de sang, sa poitrine percée par un poignard et ce même poignard servant à retirer un à un chacun de ses organes pour les remplacer par de la paille afin de conserver son corps. Je ne pouvais concevoir qu'une telle abomination soit possible, alors poussai un hurlement. C'était un hurlement de rage, de désespoir, de peur qu'une fatalité ne s'abatte sur ma chère Alya. C'était un hurlement déchirant, affligeant, lancinant. Je sentais les veines sur mes tempes saillir, mon souffle s'échapper, mes poumons se vider, mon corps s'épuiser.
Des gouttes d'eau salées suintaient des mes yeux ; je m'arrêtais de hurler, aucun cri ne pouvait plus sortir. 

Je repris rapidement mes esprits et ne perdis pas une seconde de plus : j'arrachais mes vêtements et me précipitait sur Alya, dont les habits jonchaient déjà le sol. Ses yeux étaient grands ouverts, c'était ce que je préférais ; j'avais l'impression qu'elle ne pouvait voir que moi.

Cette nuit, comme bien d'autres nuits auparavant, j'eus le plaisir de jouir de ma promise, de m'unir à ce corps magnifique et parfait que j'avais tant aimé et qui m'avait autant de fois rejeté. 

- Tu es à moi, susurrai-je d'une voix rauque dans le creux de son oreille gauche.

Je fis un mouvement brusque et un tintement métallique se fit entendre. Sur le carrelage, le manche sale de sang séché et la lame rouillée, un poignard tomba du lit. 
Thème : La folie

*Nout : déesse de la nuit, Egypte antique. Victor (le personnage) est passionné par l'Egypte ancienne et notamment ses rites funéraires.

     Note mise par Laurelinelarose : 18/20

     Commentaire :

          J'avais déjà lu le texte une fois avant de le noter, quand tu l'avais rendu et je dois dire que             je ne me lasse pas ! Au contraire, en connaissant la chute on voit plus de subtilités et c'est             agréable.
          Il reste juste une petite ambiguïté à la fin, la belle Alya est morte mais a-t-elle était                         empaillée finalement ? Je suis partie du principe que oui à cause de l'odeur de paille.
          D'une manière générale ton texte est assez poétique, élégant. Il est plutôt fluide. On en                   garde une bonne impression.

     Note mise par Dessasa : .../20

     Commentaire :

          ...

     Note mise par Lizzy-Vintage : 13,5/20

     Commentaire :

          J'ai trouvé ce texte très bien, l'idée est bonne néanmoins, je trouve certains passages trop               crus et pas assez poétique.Le texte ne révèle pas assez la relation ambiguë entre malade et             maladie selon moi. J'ai apprécié la de ion faite de la jeune femme. Quelques erreurs de                 conjugaison.

     Roky973 - 16/20

 

Pyromaniac (Pyromane)

Toujours avait-il été fasciné par cette chose qu'était le feu. Cette chose indomptable qui n'a qu'un seul mot d'ordre : Brûler.


Toujours avait-il voulu pouvoir dompter l'indomptable.


C'est cette envie qui l'avait traînée ici, devant cette minuscule maison en bois, en pleine campagne.

De sa petite main, il extirpa avec peine une boîte d'allumettes de la poche de son manteau rouge. Il regarda celle-ci qu'il trimbalait avec avec lui depuis des jours déjà, avant de sourire faiblement. Sortant un petit bâton de son écrin, il posa son regard sur le sol enneigé avant de fermer les yeux et de sentir l'air frais sur son visage pâle.


Cette fraîcheur ne serait que souvenir.


D'un geste lent, il fit brûler l'allumette avant de regarder la petite flamme danser devant ses yeux émerveillés. Celle-ci fut alors soufflée par le vent froid qui passait par là.


Il n'eut aucunement à se faire prier pour allumer un nouveau bâtonnet. Cette fois-ci, il s'avança jusqu'à ce que la flammèche puisse s'accrocher au bois de la maisonnette qui lui faisait face.


Laissant finalement tomber le petit bâton calciné au sol, il se recula sans se presser tout en regardant l'incendie prendre de l'ampleur. Assez loin, il s'assit sur le sol pour ne rien manquer de ce ballet rougeoyant.


Tandis que le feu gagnait de plus en plus en intensité, des cris fusèrent. Il fronça les sourcils avant de concentrer, à nouveau, son esprit sur les flammes diverses qui avaient fait désormais fondre la neige autour de lui.

Une fumée noirâtre accompagnée d'une douce odeur de cendre firent leur apparition tandis que l'incendie se mouvait avec de grandes flammes oranges, jaunes et oranges.

Émerveillé, il ne remarqua pas le camion rouge des pompiers venant de s'arrêter à ses côtés.

Impossible de détacher son regard de cette merveille qu'était le feu devant lui.

Malheureusement, son rêve éclata en morceau lorsqu'un jet d'eau traversa le si beau tableau. Sans n'oser bouger, il regarda le bel incendie prendre fin, sous l'assaut des pompiers.

Il se leva et regarda alors autour de lui.

Une nouvelle fois, il sortit une allumette de sa petite boite qui était désormais vide avant de faire naître la flamme sur le bâtonnet. Il se laissa alors envelopper par la douce chaleur familière du feu indomptable.

Le sourire à son visage ne put que s'élargir lorsque la flammèche prit possession de son manteau.

Des personnes s'approchèrent, il leur cria de reculer. 

Il ferma les yeux en sentant la brûlure du feu sur sa frêle peau diaphane.

Soudain, son cri perça les cieux.


A force de jouer avec le feu, on se brûle ...

     Note mise par Laurelinelarose : 15/20

     Commentaire :

          Un texte un peu plus développé aurait été mieux pour décrire plus en détail l'incendie et                 accentuer l'admiration du garçon envers le feu.
          Sinon l'idée me plaît beaucoup, notamment la fin même si elle semble un peu trop rapide               et brouillon.
          En revanche il faudrait porter plus d'attention sur les séparations des paragraphes, je ne               sais pas si c'est l'hébergeur de textes qui fait des mises en page aussi malheureuses mais on           s'y perd.

     Note mise par Dessasa : .../20

     Commentaire :

          ...

     Note mise par Laady-Choc : 15/20

     Commentaire :

          Le sentiment transmis par ce texte est très fort ; il montre à quel point une obsession peut             prendre possession de nous, et reprendre la symbolique du feu est en ce sens une bonne                   idée. Seulement, les phrases ne s'accordent pas entre elles. Je ne les voient pas danser et               ondoyer avec les flammes, les mots ne brûlent pas. C'est dommage car c'est ce petit plus qui           aurait rendu le texte parfait : au lieu de cela, nous avons des phrases beaucoup trop                           compliquées qui ne sont pas maîtrisées. Peut-être me trompe-je, mais j'ai l'impression que           tu as vraiment eu du mal à écrire ce texte, à trouver les mots justes. D'un côté, c'est bien,               cela montre ton travail et c'est plutôt positif. Seulement encore une fois, d'un côté                               syntaxique, c'st assez plat et maladroit (exemple "toujours avait-il" : ce sont les premiers                 mots du texte, les plus importants, et leur forme syntaxique est fausse ou mal utilisée. Cette           forme s'utilise pour les phrases interrogatives).
          Bonne orthographe et bonne chute.

     Note mise par Lizzy-Vintage : 18/20

     Commentaire :

          J'ai trouvé que la consigne était parfaitement respectée et l'écriture est très agréable à lire.

 

 

     Rpg-Zuzu-S-World - 15,2/20

Chambre 13 B

Patient : Kim Kang-Oh

Age : 26 ans

Autres informations : Chambre individuelle, ex-détenu de prison.

 

           Qu'est-ce que je fais là ? Enfermé dans cette pièce aux murs couverts d'une matière moelleuse. Pourquoi m'ont-ils enfermé dans cet hôpital ? Je le sais que c'en est un. Il est impossible de me cacher quelque chose… Et puis des hôpitaux, j'en ai visités. Qu'est-ce que Kurose a fait cette fois ? La fois où il a tué maman, j'ai juste été emprisonné… Alors pourquoi cette fois j'ai le droit à l'hôpital psychiatrique ? Assis dans un coin de la pièce je soupire doucement.

- Kuro…

- Oui ?

- T'as fait quoi comme connerie ?

- Oh. Rien de bien spécial… J'ai juste euh… Buté ceux qui voulaient s'approcher de toi.

- Putain mais je devrais te répéter ça combien de fois ? Ne jamais tuer ! Regarde où on en est maintenant…

- Excuse moi Kang mais tu m'as créé pour te protéger je te rappelle. Et c'est moi qui t'ai empêché de mourir comme un chien dans la rue ! Donc mon instinct de mère poule me pousse à zigouiller tout le monde, c'est tout.

- Pas faux… Mais pourquoi créé ? Tu n'existe pas ?

- Pas sans toi. Je suis toi, tu es moi. Pour eux, nous ne sommes qu'un. Et un fou.

- Fou ? Mais je ne suis rien de plus normal. Et toi tu es impulsif sur les bords mais c'est tout…

            Je ne comprends rien. Je sais que Kurose n'a pas d'enveloppe charnelle propre alors on partage ce corps comme on partage une colocation. C'est… Normal non ? Personne n'a ça ? Cette petite voix tentatrice dans la tête ? Ou celle qui cherche à nous dissuader du mal ? Moi, elle existe et a sa volonté propre. Il s'appelle Kurose. C'est maman qui l'a appelé comme ça avant qu'il ne la tue. Alors… Je serais un fou ? Je suis pourtant totalement normal. Est-ce que quelqu'un qui vit en colocation est un fou parce qu'il vit avec quelqu'un d'autre que lui ? Non. Alors pourquoi suis-je un fou ? Je ne fais rien de plus que cohabiter avec Kuro. Rien de plus. Pourtant, on me regarde de travers, on se méfie de moi, on me demande si je suis Kang ou si je suis Kuro. Et quand j'ai mal à la tête, personne ne m'aide. D'ailleurs, une douleur me transperce le crâne et je grimace avant de sentir une étrange sensation. Ah… Kurose a repris le dessus. Me revoilà enfermé dans cette bulle de cristal que l'on occupe quand l'autre se retrouve au contrôle du corps. C'est l'anti-chambre de notre âme a dit Kurose un jour… Là, on se retrouve enfermé sans pouvoir plus agir avec l'extérieur. On écoute le silence, on goûte à une vie sans parfum, on observe un lieu sans forme ni couleurs, on caresse une paroie inexistante, on hume une odeur inodore.

 

         Liberté, me voilà ! Ah.... Que ces sens m'avaient manqués ! Ah mais zut.... Kang avait dit qu'on s'était retrouvé en hôpital psychiatrique à cause de moi. Dommage… Mais peu importe. Maintenant que je suis là, je vais pouvoir protéger cet imbécile des malheurs qu'il lui arrivera. À commencer par les traitements que ces médecins tenteront de lui infliger pour le "soigner". Je ne crois pas à la médecine psychiatrique. Pour moi ce n'est qu'une connerie, un ramassis de mensonges. Une main sur notre torse, je souris doucement et murmure :

- Ne t'en fais pas Kang, je vais nous sortir d'ici.

- Oui mais pas dans l'illégalité hein. J'ai pas envie de retourner en tôle.

- T'en fais pas. Je demanderai certainement un coup de main à l'extérieur.

- Et comment ?

- J'ai sympathisé avec un infirmier, il me devra bien ça…

          Ah… Dire que depuis ses sept ans Kang vit avec moi. Depuis ses sept ans, je suis comme son ange gardien. Il faut dire que le pauvre enfant n'avait ni amis ni père alors il avait bien besoin de soutien pour se venger des gens dans la cour de récréation. Alors je suis arrivé. Et lui et moi on s'est bien entendus. Alors il a décidé de me garder à ses côtés. Je suis ce qu'il n'a jamais voulu assumer seul, son côté cruel et vengeur. Il avait besoin de me créer pour ne pas que la culpabilité lui retombe dessus. Mais c'est très bien, ça me va. Comme ça, je peux exister, rester à ses côtés, le protéger. À nous deux nous ne sommes qu'un, à nous deux nous sommes plus forts, à nous deux nous vaincrons le monde et nous sortirons de cette prison blanche. Et je ferais couler le sang de ceux qui oseront s'opposer à nous.

 

 

        Depuis le poste de contrôle, de nombreuses personnes fixaient l'écran de la caméra de la chambre 13 B. Le cas de Kang-Oh et Kurose intriguait beaucoup les médecins qui avaient entendu parler de ce genre de pathologies sans jamais en avoir vu réellement. Là, ils avaient un sujet atteint d'un réel trouble dissociatif de la personnalité à leur portée sur lequel faire de nombreux tests pour comprendre la maladie. Non, ce n'étaient pas ce genre de personnes qui croient avoir une maladie mentale pour se rendre intéressant aux yeux du reste du monde sans savoir ce que cela faisait de souffrir de telles pathologies. D'ailleurs, Kang-Oh et Kurose n'étaient plus des personnes. Ils étaient devenus un sujet d'expérimentation, un objet qui serait utilisé pour comprendre jusqu'à ce qu'il soit contraint à pousser son dernier souffle. D'humains, ils étaient passés à objets ; d'objets, ils deviendront un déchet.

     Note mise par Laurelinelarose : 18/20

     Commentaire :

          J'ai adoré.

          Bon, je vais quand même commenter un peu mieux que ça mais bravo !
          Déjà l'idée du dédoublement de la personnalité est très bien employée, j'avais peur d'en                 avoir tout le tour du ventre et de n'y trouver rien de très bien mais tu as su le tourner d'une           façon très intéressante.
          J'aurai tout de même plus détaillé la relation entre les deux personnages, souligné leur                   attachement. Et la fin sonne un peu étrange même si elle sert très bien son but.
          Encore une fois, chapeau !

     Note mise par Dessasa : .../20

     Commentaire :

          ...

     Note mise par Laady-Choc : 11/20

     Commentaire :

          Une écriture beaucoup trop naïve qui ne correspond pas vraiment à l'état d'esprit que                     peuvent avoir les gens atteints de cette maladie. Mets-toi en situation : tu es en                                   quarantaine dans une salle en mousse, tu ne peux pas bouger et tu es bourrée de                                 médicaments. Tu ne dis pas simplement "Oh ! Ils croient que je suis fou, tout le monde à             ça, pas vrai ?" ça manque un peu de réalisme alors que nous sommes dans un cadre plutôt           réaliste avec l'expérimentation. Mais cela crée un décalage et ça me plaît. En revanche les           "dialogues" sont plats et je n'ai vu aucun verbe de parole. Un texte assez bizarre                                 finalement, et je recommande l'amélioration du discours indirect libre, tu tiens peut-être               quelque chose.
          Syntaxe à améliorer.

     Note mise par Lizzy-Vintage : 16,5/20

     Commentaire :

          Le thème est selon moi respecté, bien que je n'ai pas trouvé le fait de tuer des gens                             approprié ni poètique. Les changements de points de vue sont vraiment bien et donne plus             de dimention à l'histoire.

     Lizzy-Vintage - 16/20

Rapport de la patiente n°41 par le Docteur Crispin Sinclair le 11 mai 1974.

Ses bras fins noués autour de ses genoux, ses doigts jouant avec l'une de ses mèches de cheveux et ses grimaces enfantines donnaient l'impression qu'elle n'était qu’une enfant attardée qui n'avait pas passée le cap des six ans. En réalité, elle approchait dangereusement les seize ans. J'avais beau la voir tous les jours, tous les matins, je la découvrais d'une façon différente. Une nouvelle façon. Une façon meilleure que la précédente. Plus agréable. Peut être était-ce du à ses problèmes. Son esprit n'était pas comme le notre, il était rongé par la folie, mais un autre symptôme grandissait en elle tel une fleur. Elle parlait toute la journée, jouait, souriait, riait,. Ces gestes la maintenaient en vie. Elle avait depuis longtemps abandonner son corps au profit de son esprit. Elle ne se coiffait plus, car pour elle, ses cheveux n’étaient qu'un pale reflet de son âme.

Lors de nos séances, elle me regardait et je voyais dans son regard se débattre la démence et la joie. Les médecins pensaient que ses pensées n'étaient pas comme les nôtres, que nous n'avions pas les même préoccupations. Non, je pensais plus tôt qu'elle était habitée à la fois par sa maladie qui la rongeait et par son enfance qu'elle gardait intacte. Qu'elle se débattait entre ses deux partie d'elle même qui prenaient trop de place. Elle était déconnectée de la réalité, comme si elle était ailleurs. Le présent n'était pas l'une de ses préoccupations, elle voulait plus. Son esprit vagabondait plus rapidement qu'il n'était possible. Un humain devenait fou quand son cerveau allait plus vite que la normale. Vous savez quand les battements de votre cœur s’accélèrent jusqu'au point où votre corps ne peut plus les supporter et votre cœur lâche d'un coup. Et bien les symptômes étaient les même. Son esprit était trop puissant, il voyait trop de choses, alors il se laissait distraire par des futilités et finissait par s'égarer. Mais céans, ce n'était pas le cas, elle avait réussit à se focaliser sur une période de sa vie bien précise et ne cessait de la revivre. L'enfance était son monde, ce qui l'éloignait de cette maladie, de la folie, de la mort. Elle se sauvait. Son corps était en phase parfaite avec son esprit, il réagissait a chacune de ses pensées, de ses envies, de ses désirs. Je n'avais jamais vu telle symbiose. Ce n'était plus de la folie, c'était un don, de la magie. Fascinant, n'est ce pas ? Résister à l'appel de la vie c'était comme résister à la gravité. Autrement dit : impossible. Enfin tous cela n'était que mes suppositions, les suppositions d'un fou qui passait ses journées à admirer cette créature. Je n'étais certain que d'une chose depuis que je l'avais rencontré cinq ans au paravent: Je ne pouvais vivre sans elle.

     Note mise par Laurelinelarose : 12/20

     Commentaire :

          Relecture. Relecture, relecture et relecture !
          J'insiste parce que ton texte pourrait vraiment être formidable, tu débordes d'idées, tu sais           jouer avec les impressions, ... Mais il y a quand même un nombre non négligeable de                       fautes qui perturbent la lecture. De plus un avis extérieur t'aurai peut-être aidé à remettre           un peu d'ordre quitte à allonger le texte.
          J'essaierai de penser à te prêter main forte pour le prochain puisque tu n'as pas de                         correctrice officielle, si j'oublies demandes-moi (et ceci est une obligation ^-^').

     Note mise par Dessasa : .../20

     Commentaire :

          ...

     Note mise par Laady-Choc : 20/20

     Commentaire :

          Un texte empreint de pureté, de simplicité avec une écriture fluide et très agréable. Gros               coup de cœur.

     Wokaya - 16,2/20

Je m'assis à ma fenêtre et le revis. Ce même homme qui venait me rendre visite chaque nuit. Il se tenait là, face à moi, au fond de mon petit jardin perdu. Je lui fis signe, il ne bougea pas. Après tout, il ne m'avait jamais fait de petit signe de la main en retour. Il m'intriguait.

Fatiguée de cette monotonie, je repartis me coucher, mais le monde des rêves ne daigna pas m'accueillir une nouvelle fois. J'étais condamnée à écouter ces petites voix résonnant dans ma tête qui ambiançaient plus ou moins gaiement mon jeune esprit d'adolescente. Certaines de ces voix m'effrayaient, d'autres me rassuraient. J'en entendais parfois certaines semblables à celles de mes proches disparus. Mais quand elles n'étaient pas aussi positives que celles-ci, elles m'incitaient à la haine. Elle faisaient de moi un ignoble monstre. Me demandaient de tuer, de me venger de chose dont je n'avais nullement conscience.

Je souffrais de maux de tête à répétition, et il n'y avait aucune issue à cette inutile torture. Je repris mes esprits après m'être perdue dans de sombres pensées, me levai de mon lit calmement, et prit le chemin de la forêt voisine en quête de réflexions plus approfondies. La route fut longue mais je savais que j'étais en bonne compagnie. A mes côtés se tenait Magalie. C'était ma meilleure amie. Elle ne bougeait presque pas, ne cessait de me fixer, et ne parlait jamais et pourtant, sa présence si familière m'était des plus rassurantes. Je voulu lui adresser la parole à maintes reprises mais j'étais dans l'incapacité d’enchaîner de moindres petits mots : je bafouillais bêtement.

Peu à peu, je m'enfonçais dans le petit bois. Il était rempli de créatures plus étranges les unes que les autres.

 

J'apercevais au gré de mes pas de petits mammifères hybrides. J'étais épanouie mais mon entourage me trouvait totalement déséquilibrée. Dès l'instant où je pensais à eux, une voix me chuchotait qu'ils ne me méritaient pas, et que, pour mon bien, je devais les éliminer. Je ne la cru qu'à moitié. Une fois ma petite promenade achevée, je regagnais sûrement mon domicile et retournais voir l'homme mystérieux avant de m'endormir à la fenêtre de ma chambre. Ma petite soirée rituelle touchait à sa fin..

     Note mise par Laurelinelarose : 15/20

     Commentaire :

          Mmh mmh.
          Je suis un peu sur ma faim et très perplexe. Dans le bon sens de tous ces termes bien                     entendu.
          Bon, déjà je vais expliquer le 1 en vocabulaire : "ambiancer". Ce mot rappelle plutôt                         quelque chose de gaie, presque rythmé, il ne va pas dans ce contexte. Il m'a complètement             faite sortir et c'est bien dommage, du coup je lui en veut.
          Sinon, merci, merci beaucoup pour cette schizophrène digne de ce nom ! Là aussi j'avais             peur de tomber sur du grand n'importe quoi mais ça m'a l'air tout à fait correct (après j'ai           pas fait psycho').

     Note mise par Dessasa : .../20

     Commentaire :

          ...

     Note mise par Laady-Choc : 19/20

     Commentaire :

          J'aime beaucoup ! L'idée de routine est très bien exploitée, on a l'impression que le texte               ne cesse de se répéter, je valide sans élément négatif à soulever.

     Note mise par Lizzy-Vintage : 14,5/20

     Commentaire :

          Le thème est bien respecté, l'histoire assez agréable à suivre mais pas assez originale selon           moi.

     Cool-Kid-Never-Sleep - 15/20

Jeudi 17 Février 1865

 

Cher journal,

 

Contre toutes attentes, je suis fasciné par ce qu'ils disent abomination ! Je ne vois le démon que dans les paroles de ces viles calomniateurs.

Cette pure et innocente créature n'est rien de plus qu'un humain, qui marche sur ses pieds et mange avec ses mains. Elle ne voit certes pas le monde tel que nous mais cela ne fait point d'elle une enfant de satan, bien au contraire.

Une semaine que je l'observe, une semaine que je la considère, une semaine que grâce à elle, je découvre à chaque instant l'Homme sous un angle encore meilleur que le précédent. Son âme est dénuée de bassesse, de perfidie et de médisance...

Elle m'avance que la forêt a des yeux, les arbres des oreilles et pour une raison qui m'est encore inconnue, je la crois bien volontiers. Je bois ses paroles comme le pécheur boit celle du prêtre.

Elle est envoûtante ! Si gracile et forte à la fois, elle court dans la neige vêtue d'une simple chemise de nuit en tulle sans jamais avoir froid. Elle agite ses longs bras tel des ailes et fait mine de s'envoler. Elle crimpe aux larges branches des cèdres feuillus et s'y endort parfois pendant des heures entières.

Elle parle rarement, elle n'en a pas besoin, ses grands yeux s'expriment à sa place. C'est étrange n'est-ce-pas ? Pourtant jamais l'imcompréhension ne se met entre nous, je comprend toujours ses états d'âmes et ses émotions. Elles sont simples et brutes, comme elle.

Voilà comment je la décrirait, comme un diamant brute, comme une eau de source pure et clair.

     Note mise par Laurelinelarose : 15,5/20

     Commentaire :

          Pour être poétique, ton texte l'est, c'est sûr !

          Le thème est respecté dans les grandes lignes, seulement la relation entre la malade et sa               maladie n'est pas décrite, ce qui est fort dommage. Mais tu compenses avec le narrateur               qui chérit ce trouble mental assez pour deux je crois.

          Comme je te l'avais dit, ton texte reste assez confus pour moi même si après quelques                       relecture et grâce à tes indications je m'y retrouve un peu mieux. En fait je ne saurais                     même pas dire si la demoiselle est oui ou non atteinte d'une quelconque pathologie ou si                   c'est le reste du monde qui l'est.

     Note mise par Dessasa : .../20

     Commentaire :

          ...

     Note mise par Laady-Choc : 13,5/20

     Commentaire :

          Je ne vois pas beaucoup le côté "sublime psychose", si ce n'est dans les yeux du personnage.           J'aime le terme "diamant brûlé", mais pour moi l'écriture et le style ne sont pas assez                     exploités. Tu as néanmoins une bonne maîtrise des personnages, travaille ton style et ton               texte sera beaucoup plus agréable à lire.

     Note mise par Lizzy-Vintage : 16/20

     Commentaire :

          J'ai trouvé ce texte très poètique, bien que peu original. La folie est décrite comme une                   qualité et l'écrite est appréciable à lire.

Barème :

     Originalité 5/5
     Figures de style 3/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 3/3
     Grammaire - conjugaison 2/2
     Orthographe 2/2

Barème :

     Originalité 3,5/5
     Figures de style 2,53/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 2/3
     Grammaire - conjugaison 1/2
     Orthographe 1,5/2

Barème :

     Originalité 5/5
     Figures de style 2/5
     Longueur appropriée 2/3
     Vocabulaire 3/3
     Grammaire - conjugaison 1/2
     Orthographe 2/2

Barème :

     Originalité 4,5/5
     Figures de style 3,5/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 3/3
     Grammaire - conjugaison 2/2
     Orthographe 2/2

Barème :

     Originalité 5/5
     Figures de style 5/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 2/3
     Grammaire - conjugaison 1/2
     Orthographe 2/2

Barème :

     Originalité 4/5
     Figures de style 3/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 2,5/3
     Grammaire - conjugaison 2/2
     Orthographe 2/2

Barème :

     Originalité 3/5
     Figures de style 3/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 1/3
     Grammaire - conjugaison 1/2
     Orthographe 1/2

Barème :

     Originalité 5/5
     Figures de style 3/5
     Longueur appropriée 2/3
     Vocabulaire 1/3
     Grammaire - conjugaison 2/2
     Orthographe 2/2

Barème :

     Originalité 3/5
     Figures de style 2,5/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 2/3
     Grammaire - conjugaison 2/2
     Orthographe 2/2

Barème :

     Originalité 2/5
     Figures de style 4/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 3/3
     Grammaire - conjugaison 1,5/2
     Orthographe 2/2

Barème :

     Originalité 3,5/5
     Figures de style 4/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 3/3
     Grammaire - conjugaison 1,5/2
     Orthographe 1/2

Barème :

     Originalité 4/5
     Figures de style 2/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 2/3
     Grammaire - conjugaison 2/2
     Orthographe 2/2

Barème :

     Originalité 4/5
     Figures de style 0/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 1/3
     Grammaire - conjugaison 2/2
     Orthographe 1/2

Barème :

     Originalité 5/5
     Figures de style 5/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 3/3
     Grammaire - conjugaison 2/2
     Orthographe 2/2

Barème :

     Originalité 5/5
     Figures de style 4/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 3/3
     Grammaire - conjugaison 2/2
     Orthographe 2/2

Barème :

     Originalité 3/5
     Figures de style 2/5
     Longueur appropriée 3/3
     Vocabulaire 1,5/3
     Grammaire - conjugaison 2/2
     Orthographe 2/2

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