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Aventure fantastique dans un décor médiéval

Rappel de la consigne :

Voici le dernier thème proposé suite au sondage, il a eu du succès même si il était placé loin derrière "La Mort" et "L'enfance". Il s'agit d'écrire une fiction, inventée de toutes pièces par vous (pas de fan-fictions !) dans un style heroic fantasy. La présence de magie est obligatoire sous une forme ou une autre (sorciers, événements surnaturels, ...) pour que votre texte corresponde au thème.

Je vous rappelle que les thèmes sont allongés, vous avz donc jusqu'au 10 mai pour envoyer votre création ! :)

Notes :

     Lizzy-Vintage - 15/20

Crispin pince la laine entre son index et son annulaire, il se concentre sur les fibres et commence à filer avec ferveur. La laine en traversant le rouet se transforme en fin fil vert, le Vircolire, précieux matériau qui s’obtient grâce à la magie. Crispin n'est ni magicien, ni sorcier. Il occupe le simple poste de candeur de laine du palais royal de Ciompi, petit bourg au sommet d'une montagne vertigineuse et crochue. Ce village était en profond conflit avec la ville de Lango. Grigrigredinmenufretin, tel est le nom donné aux habitants de Ciompi. Ces derniers sont en parfait accord avec la géographie alentours, forts et parcourus de fissures, qui laissent échapper une légère fumée acre et ocre lorsqu'ils pratiquent une quelconque activité physique. Toutes les personnes vivants à Ciompi possèdent ces caractéristiques, excepté Marcowelfa, fille unique de Crispin. La jeune enfant avait perdu sa mère quelques mois après sa naissance, tuée par un éclair d'or qui l'avait foudroyé sans aucune pitié. Cet acte inhumain avait pourtant été accablé par un Kobold du haut des cieux. Ces ogres habités par un esprit de gobelin ne présentent aucun trait humain tant physique que psychologique. Marcowelfa, âgée de seize ans, été devenue, pour seulement quelques mois, la concubine de Mérofledis, roi de Ciompi, mais avait subit la répudiation d'Ingeberge, épouse du monarque. Cet acte n'avait pas été dicté par un prétendu sentiment amoureux que la jeune femme aurait pu ressentir pour son mari, mais par la répugnance que lui inspirait Marcowelfa. En effet l'adolescente, était de petite taille et possédait une peau d'une perfection divine. Son angélisme avait attiré le roi, mais ne reste pas moins un fardeau pour l'enfant qui subit d'innombrables discriminations de la part de ses congénères. Grispin, père attentionné et aimant, avait recherché toutes sortes de médicaments et de sorts pour guérir sa fille, mais sans succès. Le Vircolire était sa dernière solution, il avait passé l'année entière à filer de la laine attendant que la magie opère. Ceci avait été très difficile pour lui, car cette entreprise le vidait de toute ses forces. En effectuant des recherches, il avait découvert que pour que l’efficacité de ce fil vert si précieux soit à son apogée, il fallait le plongée dans les eaux du lac de Crane réputées pour leurs propriétés activatrices.

Pour la première fois, Crispin parvient à transformer la laine en Vircolire, en voyant la magie à l’œuvre, il ne peut contenir sa joie, mais il est aussi habité d'une forte inquiétude. Il continue méticuleusement de filer la laine et ne cesse de s'émerveiller devant son ouvrage. Une fois cette besogne accomplie, il place délicatement les longs fils verts dans un sac qu'il accroche à sa ceinture. Crispin griffonne sur un parchemin jaunit un message pour sa fille, revêt sa cape, s'arme de son épée et franchit le seuil de sa modeste demeure de bois. Cette longue épée, à laquelle il s'agrippe comme si sa vie en dépendait, est celle d'un chevalier qui avait voulu enlevé sa fille quelques années plutôt. Il lui avait ôté la vie en utilisant le Jorindel de sa défunte épouse. Ce bout de métal rectangulaire avait absorbé les pouvoirs de la jeune femme avant qu'elle ne tombe dans les bras du démon infernal. Malheureusement en tuant le chevalier, ce bout de magie avait explosé en mille morceaux et Crispin avait été incapable de le réparer. Ainsi, le jeune père tient avec une poigne de fer, cette magnifique épée qui lui sera certainement très utile lors de sa quête. En effet, pour atteindre le lac de Crane, il faut traverser la ville de Lango, ennemie redoutable de son village natal.

Arrivé aux portes de la ville, le candeur de laine hésite à la contourner mais cela rallongerait de plusieurs heures son périple. Il franchit d'un pas décidé le seuil de la ville en se sentant aussitôt épié. Il se maudit de ne pas avoir apporté de la laine pour se faire passer pour un marchand. En effet, il est suspect qu'un homme seul, ne portant rien, arrive dans une ville qui n'est pas la sienne. De plus, son épée, bien que dissimulée sous sa cape, est visible par endroit. Ceci ne joue définitivement pas en sa faveur.

Crispin la voit arrivée, au début ce n'est qu'une faible lumière orangée au bout de la rue, mais au fur et à mesure qu'elle progresse, la lueur prend de plus en plus de place dans l'allée. Au dernier moment, il se jette au sol et prit pour que cette boule de feux ne le réduise pas en cendre. A peine se relève-il, qu'il aperçoit une silhouette qui se rapproche de lui, il sort son épée de son étaux et court en direction de son agresseur. La femme en face de lui lève d'un mouvement gracieux le bras et une déferlante d'épines vient s'abattre sur le pauvre homme. Ce dernier brandit son épée pour tenter de minimiser les dégâts mais, soudain, comme par enchantement, les épines saillantes se plantent sur l'épée et n'infligent même pas une égratignure à Crispin. L'homme aussi abasourdit que confiant se lève, et lance majestueusement son épée en direction de son adversaire. L'arme traverse la jeune femme à une vitesse fulgurante et la réduit en minces brindilles, tel de la paille. Crispin reste figé quelques secondes devant cet acte de magie pure puis, il se ressaisit et vient ramasser son épée qui s'était posée délicatement sur le sol. En entendant des hurlements dans son dos, il se met à courir aussi vite que son corps le lui permet. Il atteint une ruelle en pente, pour ne pas tomber et ne pas ralentir sa course, il s'assoit dans le caniveau emplit d'eau et d’excrément et dévale très rapidement la pente. En bas, il aperçoit les portes de la ville et la foret qui mène au lac de Crane, il redouble d'efforts malgré son épuisement. Soudain, un chevalier armé d'une longue épée et d'un poignard sort d'une ruelle latérale et plonge son arme dans la jambe de Crispin qui ne peut retenir un cri de douleur. Il riposte rapidement et les deux guerriers entame une lutte acharnée. L'épée de Crispin qui avait fait des miracles quelques minutes auparavant, ne semblait plus du tout réceptive. Heureusement la dextérité du jeune père lui permet de contre-carrer les coups bien placés de son adversaire. Le candeur de laine, bien que beaucoup plus frêle que le chevalier, tente de se concentrer sur son arme, au bout de quelques secondes, cette dernière émet des étincelles accompagnées d'une épaisse fumée noire qui intoxique rapidement l'ennemi. Crispin reprend brièvement son souffle et repart en courent malgré la douleur languissante de sa jambe. Il franchit les portes de la ville de Lango sans plus d'encombres.

Après plusieurs heures de marche, il atteint enfin le lac de Crane, son péril n'avait pas été des plus aisés car il avait rencontré de nombreux Frauholls, des sorciers petits par la taille mais grands par leurs pouvoirs. Ce voyage en forêt lui avait laissé des blessures superficielles ça et là. Néanmoins, ses sequelles psychologiques étaient beaucoup plus graves, Crispin regrettait tant d'avoir du tué pour guerrir sa fille, après tout il n'était qu'un simple humain. Plongé dans ses pensées, à ressasser le passé et regretter, il ne vit pas approcher une bête dépourvu de ventre. Les imposantes, aiguisées et immolantes griffes traversent sans difficulté le corps du pauvre guerrier. Crispin est parcourut d'un spasme, les yeux emplient d'horreur, il retourne le coup. Malheureusement l'épée vient se planter dans le trou qui remplace le ventre et le buste du monstre. Sans perdre son sans froid face à cette créature inhabituelle, il parvient à faire pénétrer son arme dans le cou de la bête. Cette dernier ôte ses griffes du corps meurtri de Crispin et vient s'étaler sur le sol. Le blessé tombe à ses cotés.

Un cri d'effroi se fait entendre de derrière les buissons. Marcowelfa sort avec précipitation et se jette sur le corps de son père en bafouillant :

« Oh papa… pourquoi as-tu fait cela ?

- Ma fille, s'étrangle Crispin.

- Papa, mais pourquoi, pourquoi ? s'englotte la jeune enfant.

- Que fais-tu ici ?

- Je...j'ai trouvé ton livre ouvert sur la page du lac de Crane, donc je…je t'ai suivit mais...mais…

- Chut, chut, ne t'inquiète pas ce...ceci était mon devoir en tant que père, se justifie le mourant.

- J'aurai pu resté ainsi, si c'était au prix de ta vie papa !

- Mar...Marcowelfa prend le sac attaché à ma ceinture. ».

La jeune fille s'empare rapidement de la bourse et en sort les fils verts.

« Plonge les dans le lac, s'étouffe Crispin. »

Marcowelfa s’exécute, les mains tremblantes, le Vercolire commence à se déplacer sur le corps de la jeune enfant. Les fils se forment en fissures et augmentent la taille de la petite créature. Emerveillée et heureuse, la jeune fille plonge sur le corps de son père et le serre aussi fort qu'elle le peut. Elle se relève prestement, déniche dans sa besace un morceau de papier vieillit et y écrit : « Crispin Sinclair, père aimant et aimé ». Elle le dépose sur son buste, embrasse le blessé sur la joue en chuchotant :

« Je t'aime tu es un véritable héros, merci. » .

Son père la regarde dans les yeux, lui accorde un faible sourire et dans un dernier souffle répond :

« Je t'aime... ».

     Note mise par Laurelinelarose : 15/20

     Commentaire :

          Le thème est très bien respecté, tu a su donner vie à des créatures fantastiques pour

          peupler ton monde et semble même avoir développé une mythologie pour les accompagner,

          celle-ci mériterait néanmoins d'être un peu plus explicite pour éviter quelques

          incompréhensions. Le vocabulaire est en harmonie avec le genre même si certains mots

          me paraissent être utilisés à tord. Quant à l'histoire, elle est adaptée à un récit court mais

          pourrait être un peu plus travaillée pour être plus logique et pour que les événements se

          suivent de façon plus fluide et naturelle. Mais cela reste une jolie histoire que j'ai apprécié.

     Cool-Kid-Never-Sleep - 18,25/20

Le monde de Neampara, régit par les lois ancestrales des divinités souterraines, était depuis de bien longues années décimé par une guerre sanguinaire opposant deux peuples autrefois frères : les Galinhas, créatures mi-homme mi-oiseau et les Tyrns, êtres humains pervertis et assoiffés de pouvoir. Les innombrables batailles avaient laissé derrière elles un sillage de mort et de désolation, l'avenir semblait sans espoir. Pourtant, il avait été prédit par la prêtresse CléaMinoa, aux aurores de la guerre, que « lorsque les lunes de feux s'affranchiraient de l'ombre du soleil, un mariage, honoré par les dieux, ramènerait la paix parmi les mortels». Cet événement céleste, ne se produisant qu'une unique fois en mille ans, s’apprêtait dans quelques jours à changer à jamais Neampara...

 

          ~

 

Palais Woestyrn, royaume de Naiyad

 

« -Ce n'est pas compliqué Saryn, une de nos deux filles doit épouser le roi de la maison Galinhas !

-Tu serais prêt à envoyer en pâture ta propre chair chez ses oiseaux carnivores sans vergogne ?

-C'est la seule solution pour stopper ce carnage !

-Je m'y refuse !

-Heureusement, la décision ne te reviens pas.

-Comment ose-tu ? Je ne te reconnais plus Eirom !

-La discussion est close ! Il suffit simplement de décider qui d' Anetha ou Cybaelle doit partir... »

 

Les deux jeunes filles, cachées derrière la lourde porte de chêne, frémirent au son des paroles de leur père. Si même la reine Saryn ne pouvait le raisonner alors il n'y avait pas d'échappatoires possibles. Elles regagnèrent leur chambre, marchant comme des condamnés, sans un mot.

Cybaelle était l'aînée, en son cœur elle savait pertinemment qu'elle serait désigné pour épouser le démon ennemi. Seule l'idée que sa jeune sœur serait en sécurité lui permettait d'apercevoir une faible lueur dans cet océan de désespoir.

En effet, le lendemain matin, une armée de servantes vint l'aidée à s’apprêter pour son audience avec le couple royal. Cybaelle était d'une grande beauté, son teint de porcelaine contrastait avec sa bouche charnue rose et ses yeux noirs en amandes. A seulement 15 ans, elle avait déjà de nombreux prétendants, autant charmés par son angélisme que part sa fortune. Une fois la tache de ses suivantes accomplie, elle descendit à pas de loup l'immense escalier de marbre pour se rendre dans la salle du trône. Elle était vêtu d'une robe en soie violette, couleur de la royauté.

Le discours de ses parents fut bref, dénué de marque d'affection. Après avoir embrassé une dernière fois sa sœur, il fut temps pour elle de quitter son foyer, sa famille, son univers...

          ~

Château Dyasati, royaume de Galisys

Le roi Thrystaan, prétendument fils du dieu faucon, à l'instar de Cybaelle, ne désirait point de ce mariage qui allait souiller la race Galinhas. De plus le cœur du souverain avait été volé quelques années auparavant par Idyie, une jeune servante magicienne qui désirait avec ardeur le jeune homme ; ce dernier n'avait donc plus la capacité d'aimer, ou même de ressentir une quelconque affection. C'est pourquoi le roi des Galinhas décida de rajouter une dernière condition aux closes du contrat de mariage. Si la princesse tyrnienne était réellement déterminer à sauver son peuple, elle devrait, lors de son périple, récupérer le cœur du monarque pour gagner sa main. Thrystaan envoya cette dernière lettre par pigeon voyageur, moyen le plus sûr et rapide de transmettre un message. Il ne s'attendait pas à ce que sa promise puisse accomplir cette mission qu'il juguait impossible. Il se trouva bien aise de s'être débarrassé de ce problème aussi facilement. Mais c'était sans compter la hardiesse et le courage de la jeune princesse !

          ~

Route de Khloris, en direction de la forteresse ensorcelée d'Idyie

Cela faisait plus d'une semaine que Cybaelle voyageait à dos de griffons, créatures ailés et malingres, la pauvre enfant commençait à fatiguer lorsque la sinistre demeure de la sorcière apparut dans les hauteurs de la montagne. Soudain, le ciel se teinta de pourpre et le vent se leva violemment. Les montures volantes durent renoncé à leur voltige aérienne pour venir se poser prudemment sur le sol.

Avec un petit groupe de guerrier, la princesse entreprit l’ascension du rocher crochu. La terre était chaude et le souffle des nuages glacial. Ils avançaient lentement, risquant à chaque instant de trébucher dans l'abysse de la montage. Quand enfin la porte de la forteresse se fit voir, un long frisson parcourt l'échine des tyrniens : la sorcière les attendait...

« -Bienvenue très chers ! Je suis navré mais seule la princesse peut franchir le seuil de ma demeure ! C'est à elle seule de résoudre l'épreuve pour gagner le cœur de la bête ! »

 

Cybaelle accepta sans sourciller le marché de la magicienne. Elle était prête à tout pour que la guerre cesse, même si sa liberté devait lui être ôter. Ainsi elle allait se battre pour récupérer le cœur du démon au risque de perdre le sien.

L'épreuve ne demandait aucune force physique, ni une extrême force mentale, seulement une âme pur. La princesse allait-elle être à la hauteur ? Ou allait-elle échouer comme le pensait le souverain galinhas ?

Elle s’avança au milieu de la vaste pièce et s'installa, suite aux ordres de la sorcière, sur un autel en pierre aux inscriptions démoniaques.

 

« -Déesse souterraine, entend ma requête et celle de mes frères. Pèse en ton sein le cœur de la princesse des Tyrns Cybaelle de Naiyad, fille d'Eirom et de Saryn ! »

 

Une fumée jaunâtre s'échappa de l'autel qui tremblait sous la puissance du sortilège, la jeune tyrnienne fut abasourdit par les vibrations et sombra dans une transe divine. Son cœur battait si fort, qu'il aurait but exploser à l'intérieur de sa poitrine. La sorcière avait invoqué les divinités souterraines , un pont entre les vivants et l'au-delà venait de s'ouvrir. Cybaelle tenta de le traverser mais cela lui était impossible. L'enfant eu peur d'avoir échouer, elle poussa de toutes ses forces pour transpercer ce voile transparent qui lui refusait l'entrée ! C'est alors qu'une voix rauque résonna :

« -Cesse de te battre petite, tu as réussit l'épreuve, seul un espoir noir comme du charbon peut vaincre son socle de chair ! Récupère ta récompense et va sauver ton peuple ! »

L'instant d'après, elle se réveilla à l'entrée de la forteresse, un cœur rouge palpitant entre ses doigts.

La pureté de son cœur avait eu raison de l'enchanteresse, qui, folle de rage, s'était jetée du haut de la falaise...

Un ciel bleu azur accompagna la princesse victorieuse jusqu'au royaume de Galisys où, sous le regard des dieux et des deux lunes rousses, elle épousa le roi Thrystaan. Le mariage mit fin au rivalité de leurs peuples et ils trouvèrent chacun l'amour de leur côté. Le galinhas prit en secret Anetha en seconde épouse, et Cybaelle construisit son bonheur au côté d'un guerrier venue d'une contrée lointaine.

     Note mise par Lizzy-Vintage : 18/20

     Commentaire :

          Très bon texte, beaucoup d'imagination. Le personnage principale étant une héroïne, je

          trouve cela original. De plus, la mythologie est très intéressante. J'aurai préféré que la

          quête soit plus approfondie néanmoins ton monde est très bien construit et permet une

          bonne immersion. J'ai peu de connaissances concernant le genre heroic fantasy, par

          conséquent évaluer ce texte n'a pas été aisé.

     Note mise par Laurelinelarose : 18,5/20

     Commentaire :

          Je ne sais pas par quoi commencer, ton texte m'a agréablement surprise ! Le thème est

          parfaitement respecté, le genre est bien représenté, les consignes suivies, etc. Quelques

          fautes viennent entacher ton récit et le dénouement est un peu rapide en comparaison à

          l'introduction, en dehors de cela je n'ai pas grand chose à reprocher à ton texte.

          Félicitations !

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